Les mémoires

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a accordé à la firme Léger le mandat de réaliser une étude statistique visant à déterminer l’état du manque de main-d’oeuvre qualifiée qui prévaut actuellement dans les entreprises oeuvrant dans le secteur résidentiel de l’industrie de la construction.

Mené du 1^er au 15 novembre 2018 auprès de 750 employeurs du secteur résidentiel, répartis dans la quasi-totalité des régions du Québec, le sondage représente le meilleur coup de sonde produit par l’industrie à ce jour pour déterminer et mesurer les effets du manque de travailleurs sur les chantiers résidentiels.

Conformément à nos doutes, il s’avère que l’industrie de la construction n’échappe pas au phénomène de la pénurie générale de main-d’oeuvre qui affecte d’autres grands secteurs économiques, et ce, à la grandeur du territoire québécois.

Les résultats cumulés à la suite du sondage dressent un portrait inquiétant. Si 88 % des entrepreneurs ont déclaré se sentir menacés ou concernés par le problème de la pénurie de main-d’oeuvre, 79 % d’entre eux ont signifié avoir eu concrètement de la difficulté à recruter des travailleurs pour réaliser leurs contrats au cours de la dernière année. Durant cette même période, dans les entreprises qui effectuent des travaux couverts par la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’oeuvre dans l’industrie de la construction (loi R-20), on dénote que les employeurs ont cherché à pourvoir en moyenne deux postes de compagnon de métier, et autant de postes d’apprenti. À défaut de compter sur une main-d’oeuvre en quantité suffisante, des projets ont dû être refusés et des contrats ont été reportés.

À la lumière des données issues du sondage, l’APCHQ a donc évalué la mise en place de diverses mesures qui, nous le croyons, pourraient permettre d’atténuer l’impact de la pénurie de main-d’oeuvre chez les entrepreneurs du secteur résidentiel. Dans les prochaines lignes, nous présentons un total de cinq recommandations qui pourraient faire l’objet d’une implantation rapide. Nos solutions se veulent concrètes et réalistes. Elles tiennent compte de la législation et de la réglementation actuelle ainsi que des capacités logistiques de la Commission de la construction du Québec (CCQ), le tout dans un souci constant de contrôle des coûts et d’acceptabilité potentielle par une majorité d’acteurs oeuvrant dans l’industrie.

Consulter le document