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Le CERN inaugure son parvis bleu de particules

L'esplanade des Particules a été inaugurée vendredi.

Un bleu un peu délavé à perte de vue parsemé d'incrustations éparses à l'allure minérale. L'aspect qu'arbore depuis cet été le vaste espace qui s'étend devant l'entrée du CERN évoque, pour l'œil néophyte, le carrelage d'une salle de bains du siècle dernier. Moyennant explication, on apprend qu'il s'agit d'un mortier coloré, parsemé de laiton, figurant l'infinie complexité de l'univers. Hérissée de drapeaux aux couleurs des 22 pays membres du CERN, l'esplanade des Particules, puisque c'est le nom du lieu et désormais l'adresse officielle du célèbre centre de recherche scientifique, a été inaugurée vendredi.

«Ce tapis bleu réunit le Globe de l'innovation au laboratoire», se félicite la directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti. Le traitement azuré de la place recouvre également la route cantonale et la voie de tram qui la franchissent, alertant les automobilistes qu'ils circulent dans un espace particulier, sillonné par de nombreux piétons. «Mettre des couleurs au sol change la perception des gens», remarque Daniel Rossellat, syndic de Nyon venu en voisin. Le tout doit permettre au CERN de se montrer plus accueillant envers ses visiteurs dont le nombre va croissant depuis que le centre s'est doté de l'immense accélérateur souterrain qui a permis de découvrir le boson de Higgs. La barre record des 200 000 curieux sera franchie cette année. Le CERN envisage à brève échéance de créer pour eux un «Portail de la science»: aux abords de la nouvelle esplanade, il abriterait des expositions, un amphithéâtre ou des laboratoires scolaires.

La nouvelle place est le fruit d'un concours international, remporté en 2012 par le studio tessinois Bürgi, mais aussi du projet d'agglomération de première génération, daté de 2007 et c'est le premier espace public à être créé sous l'égide de cette collaboration franco-valdo-genevoise appuyée par Berne. La gestation a été longue. «Il faut du temps à Genève pour faire les choses, mais elles sont bien faites», plaide le conseiller d'État Mauro Poggia dans son discours.

De la lenteur, le maire de Meyrin en réclame justement. «Il faudrait abaisser la vitesse à 20 ou 30 km/h», juge Pierre-Alain Tschudi. Lequel voit tout de même dans la place une «vraie entrée» pour sa ville.